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Au banquet des miettes

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Le poème “Au banquet des miettes” de Brice Levy Koumba Lamby est une ode émouvante à la résilience et à la révolte face à l’injustice sociale. Il peint un tableau poignant de ceux qui sont relégués aux marges, condamnés à se contenter des miettes laissées par les autres au festin de la vie.

Le “banquet des miettes” est une métaphore puissante de la situation actuelle où ces personnes sont contraintes de se contenter de ce qui reste après que les autres ont pris leur part. C’est une critique acerbe de la distribution inégale des ressources et des opportunités dans la société.

Mais le texte ne se contente pas de décrire l’injustice. Il contient également un appel à l’action vibrant : “Allons citoyens marchons / Donnons-nous les moyens / Pour forcer le destin à notre faveur”. C’est un cri de ralliement, un appel à la lutte pour le changement, à l’effort pour créer un monde meilleur où chacun a une place à la table.

Le poème souligne également le coût de cette lutte : “Le vin coulera à flot / Parce que notre sang, il aura coulé à flot”. C’est un rappel poignant que le chemin vers le changement est semé d’embûches et que la quête de justice sociale exige souvent des sacrifices.

Enfin, le poème se clôt sur une note d’espoir et de détermination : “Du banquet des miettes / Offrons-nous un véritable banquet / La table, c’est nous qui la ferons je te le jure / Sera servi la qualité, rien que la qualité pure”. C’est une promesse, une affirmation de la capacité des opprimés à renverser leur sort et à bâtir un monde meilleur pour eux-mêmes. C’est un message d’espoir et de résilience qui résonne avec une force et une conviction indéniables. C’est un serment, un engagement à ne pas se contenter des miettes, mais à revendiquer toujours et encore sa part du gâteau. C’est, en somme, un appel à l’émancipation.

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La table

C’est nous qui la ferons

Taillée à notre mesure

Chacun aura sa place c’est sûr

Pour l’instant nous souffrons encore

De n’avoir pas été convié

Au festin de la vie, tout pris, réservé

Nous sommes les oubliés, ceux qui viennent

Grignotent les miettes d’un gâteau

Où tout le monde aurait

Normalement eu sa part

Appelés à manger les restes

On doit se les partager

Si l’on veut se maintenir

Espérer le changement

Et l’avènement du banquet plein de copiosité

Où chacun aura le sourire

Non pas celui de la résignation

Mais celui de la gaieté dans la satiété

A notre honneur la fête sera célébrée

Le vin coulera à flot

Parce que notre sang, il aura coulé à flot

Nourriture, sacrifice qui entretient

L’espoir d’un monde meilleur

Non convié on se fait invité au banquet

On a trouvé que des miettes

On a dû conjuguer avec ses restes

 se satisfaire de poussière de crêpes

Qu’on a dû manger

Personne ni toi, ni moi, n’a été invité

La preuve, nous sommes taxés « accident »

Nous sommes la génération des non voulus

Ceux qu’on ne voulait pas

Le cheveu dans la soupe

Ne nous ayant pas désiré

On nous a parqués, marginalisés

Parasites, on nourrit des rêves

Mais comment les réaliser si personnes

Ne veut nous aider

Si personne ne veut nous élever

Normal, difficile d’accepter

Que l’on empiète sur sa part de gâteau

Préférant le caveau même à un petit cadeau

La cupidité, l’avarice

Vous comprenez ça dérègle

Et si quelqu’un a de la compassion

À notre égard, à notre endroit

Tout ce qu’il peut pour nous

C’est uniquement remettre un franc de miettes

Puisque pour nous on n’a aucun égard

Puisque pour nous on n’a aucun regard

Puisque pour nous il n’y a aucune part

Puisque c’est ainsi on va sortir nos dards

Tant pis pour les conséquences on s’en fout

Fini de jouer les doux

De toutes les façons

Nous n’avons rien à perdre

Si ce n’est notre état misérable, pitoyable

Allons citoyens marchons

Donnons-nous les moyens

Pour forcer le destin à notre faveur

Du banquet des miettes

Offrons nous un véritable banquet

La table c’est nous qui la ferons je te le jure

Sera servi la qualité, rien que la qualité pure

Oui que de la qualité pure

Je te le jure

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