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Il suffit d’un rien

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Ce texte est une narration émouvante qui explore les thèmes de la perte, de l’abandon et de la survie dans un monde impitoyable. Il met en lumière les luttes d’une jeune fille confrontée à la dure réalité de la vie après le décès de son père.

La colère et le ressentiment de la jeune fille envers son père sont palpables dès le début du texte. Elle le tient pour responsable de toutes les difficultés qu’elle et sa mère doivent affronter. Le texte souligne l’impact dévastateur que peut avoir l’absence d’un parent sur une famille, en particulier dans une société où le soutien du père est souvent crucial pour la survie de la famille.

Le texte met également en évidence la dure réalité de la vie dans la rue pour une jeune fille sans abri. La peur et l’incertitude sont des thèmes récurrents, alors qu’elle doit naviguer dans un monde sombre et dangereux, loin de la sécurité et du confort de sa maison.

En outre, le texte souligne l’importance de la famille et des moments de bonheur partagés, même dans la simplicité. Les souvenirs de la jeune fille de son père et de leur vie de famille heureuse contrastent fortement avec sa situation actuelle, ajoutant une couche supplémentaire de tristesse et de nostalgie à l’histoire.

Extrait : 

Ce matin-là, tu t’es plaint de maux de tête. Tu es sorti avec mère. À votre retour, je t’ai trouvé bien amaigri. Une appréhension a traversé mon esprit. Ô père… Tard dans la nuit, tu n’as pas trouvé le sommeil. Je vous ai entendu, mère et toi, quitter la maison. Mère t’a amené dans un hôpital. On t’a fait patienter aux urgences. Un homme est venu vers mère et lui a dit : « Ça fait deux cent mille ». Mère a écarquillé les yeux. Elle a pris le bout de son pagne. Elle a défait un nœud. Elle a sorti une somme de quinze mille. Elle l’a présenté à son interlocuteur. « Je vous en prie… sauvez mon mari ». Pleine de supplication, mère a regardé l’homme. Ce dernier l’a regardée comme de marbre. Il s’est éloigné avant de disparaître dans les couloirs. Dans la détresse, mère a porté son regard sur toi. Elle a posé sa main affectueusement sur ton front. Elle l’a vivement retirée. Mère s’est effondrée… En revenant du collège le lendemain, il y avait du monde à la maison. Tout au long de la cour, le monde était assis. J’ai senti au fond de moi une triste colère m’envahir. En entrant dans le salon, des femmes étaient assises. Quand elles m’ont vue, elles se sont mises à pleurer. Je me suis jetée au sol. J’ai roulé dans tous les sens. J’ai crié : « Non, non, non ! ».

Citation :

« Vraiment, il suffit d’un rien pour tout perdre dans la vie. C’est comme si tous les moments de la vie convergeaient vers cet instant : l’instant de rupture ».

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