C’est une conversation entre un jeune homme et un ancien, Tat, où le jeune homme cherche à comprendre la signification de la félicité mentionnée dans l’hymne national du Gabon, la Concorde.
Au début, Tat refuse de parler sans avoir reçu une noix de cola, un geste traditionnel de respect. Le jeune homme part alors pour en chercher une. À son retour, il offre la noix à Tat qui accepte de parler.
Tat explique alors que la félicité est le bonheur, la joie, la paix, la sûreté, la liberté, l’épanouissement et la prospérité. Il souligne que le Gabon est actuellement dans une “nuit noire” d’injustice, de perte de vertus, de menace par les armes, de sorcellerie, de querelles partisanes, d’incapacité à bâtir le Gabon et surtout d’incapacité à défendre le Gabon.
Il insiste sur le fait que pour atteindre la félicité, il faut poursuivre et asseoir le bonheur commun, donc la justice. Cela nécessite de pourchasser l’injustice, de repousser les armes, de chasser les sorciers, d’oublier les querelles, de bâtir le Gabon et de demeurer vigilants contre tout ce qui tenterait de plonger et de conserver le Gabon dans le noir.
Enfin, Tat explique que la félicité est aussi un lieu, le Nyéma, où il ne manque rien et où l’on a besoin de rien car tout est en soi et l’on est, soi-même, tout ce qu’on peut désirer. Il conclut en disant que chaque génération a le devoir de combattre pour la félicité, c’est-à-dire pour faire du Gabon un Edzô, un paradis sur terre.