Dans l’entourage du lieu où est érigé le monument du Capitaine Charles N’tchoréré à Libreville, des Gabonais au 19ème siècle ont résisté pour leur indépendance contre la France.
Ce qui nous amène à explorer les complexités de la mémoire collective et les choix délibérés de l’oubli.
Dans la ville de Libreville, au Gabon, se dresse fièrement le monument du capitaine Charles N’Tchoréré, un officier français originaire du Gabon, mort pour la France. Célébré comme un héros gabonais, il est un symbole de l’engagement et du sacrifice des troupes africaines au service de la France. Troupes que l’on n’invite même pas, lors des grandes manifestations commémoratives.
Mais son histoire est aussi celle d’un conflit de mémoire.
C’est l’occasion de se rappeler des résistants de Glass, ces peuples gabonais qui ont résisté contre la colonisation française. Des Statues peuvent être aussi dressées en leur honneur. Chaque peuple a ses héros. Les héros de la France ne sont pas nécessairement des héros pour le Gabon, même s’ils en sont originaires. Car le choix du héros est aussi une perspective politique. En l’occurrence, un attachement au colonialisme ou pas.
De la même manière que l’on rappelle à Glass la bravoure du capitaine N’tchoréré, de la même façon penchons-nous sur l’histoire de la résistance de Glass face à la colonisation française de 1844 à 1845.
Dans le village d’Olamba, plus connu sous le nom de Glass, un traité a été signé dans la nuit du 28 mars 1844. Le roi Glass, croyant signer un document d’amitié avec Louis Philippe, roi des Français, a en réalité cédé la souveraineté de son territoire à la France. Cette tromperie a déclenché une résistance féroce de la part des habitants de Glass.
Le roi Glass et son peuple ont protesté, envoyant une pétition à la reine Victoria et hissant les drapeaux anglais et américain. Malgré les tentatives de la France pour soumettre le village, la résistance a persisté. Cependant, après une série de négociations et de conflits, Glass a finalement été politiquement acquis par la France en juillet 1845.
Cette histoire soulève des questions importantes sur la manière dont nous choisissons nos héros et le conflit de la mémoire qui s’en dégage.
Podcast sur la Résistance de Glass
